La ménopause bouleverse les repères physiologiques et modifie profondément la manière dont le corps gère l’énergie et le stockage.
Après la cinquantaine, le métabolisme ralentit, notamment à cause de la chute des œstrogènes. Ce bouleversement hormonal favorise l’accumulation de graisses abdominales, rend la gestion de l’appétit moins stable et diminue l’efficacité de la combustion calorique, appelée thermogenèse. Le rôle des hormones comme la leptine et l’insuline se modifie également, impactant la sensation de satiété et la régulation des sucres.
Envisager une approche ciblée aide à retrouver une meilleure stabilité et à accompagner cette transition en douceur.
Pour mieux comprendre comment mincir après 50 ans, retrouvez notre guide d’expert ici.
Comprendre le lien entre hormones et prise de poids
Les variations hormonales ne se limitent pas à la sphère reproductive : elles résonnent sur tout l’équilibre métabolique. Lorsque les taux d’œstrogènes diminuent, la répartition des graisses évolue, la masse musculaire se fragilise et la gestion de la faim devient plus délicate. L’insuline, hormone de la régulation du sucre, voit son efficacité réduite, rendant plus fréquents les épisodes de fringale ou de fatigue après les repas. Enfin, la leptine, qui régule la satiété, peut ne plus envoyer de signal clair.
Agir sur l’alimentation et l’hygiène de vie permet de rétablir une forme d’équilibre, même lorsque la biologie s’emballe.
Pour approfondir : Les changements hormonaux et le poids – Inserm
Les aliments à privilégier pour soutenir l’équilibre
Certains aliments offrent un terrain favorable à une meilleure régulation hormonale et énergétique. Les graines de lin sont riches en lignanes, qui participent à l’équilibre naturel du terrain féminin. Le soja, particulièrement sous forme fermentée (tofu, tempeh, miso), apporte des phytoestrogènes, des composés végétaux à l’action régulatrice douce. La figue de Barbarie, connue pour ses fibres solubles, contribue à limiter l’absorption des sucres et favorise la satiété.
Associer ces aliments à des protéines végétales (pois chiche, lentilles), des céréales semi-complètes, des légumes cuits et des huiles riches en oméga 3, c’est créer un socle protecteur et varié.
L’intégration de ces ressources doit être progressive, adaptée à la tolérance digestive et à l’éventuelle prise de traitements médicaux.
Pour aller plus loin : Les phytoestrogènes dans l’alimentation – Anses
Faut-il prendre des compléments ? Ce que dit la science
La DHEA et le yam sont parfois évoqués pour soutenir l’énergie et la gestion du poids, mais leur usage reste controversé. Les études récentes montrent une efficacité variable et soulignent la nécessité d’un suivi professionnel.
Le magnésium, à l’inverse, occupe une place plus consensuelle pour soulager la fatigue, soutenir la détente musculaire et accompagner le sommeil. L’apport quotidien recommandé peut être atteint par l’alimentation (oléagineux, céréales, chocolat noir, eaux minérales riches en magnésium) ou, si besoin, par un complément choisi en pharmacie.
Avant toute supplémentation, il convient de demander l’avis d’un professionnel de santé afin d’écarter toute interaction ou surdosage.
Pour consulter la littérature scientifique : Magnésium et ménopause – LaMenopause.fr
Activité physique adaptée et ciblage de la sangle abdominale
Après la ménopause, le corps réagit moins à l’exercice intensif. Il est préférable d’opter pour une activité régulière, douce mais dynamique : marche rapide, vélo en salle, aquagym, yoga postural ou pilates. Ces pratiques permettent de limiter la fonte musculaire, de soutenir la dépense énergétique et d’agir sur la sangle abdominale sans excès de pression sur les articulations.
Privilégier une routine hebdomadaire stable (3 à 4 séances de 30 à 40 minutes) favorise le maintien du tonus et l’amélioration de la silhouette.
Conseil : Ne pas négliger les exercices d’équilibre et de respiration, essentiels pour réduire le stress et relancer la thermogenèse naturelle.
Pour réguler le poids après la ménopause, il faut conjuguer des choix alimentaires adaptés, une activité physique régulière, une gestion du stress et, si besoin, des compléments validés.
L’objectif n’est pas de retrouver le corps de ses 30 ans, mais de se sentir mieux, plus légère et stable au quotidien.
Alimentation post-cancer : perdre du poids sans risque après un traitement
Après un cancer, l’enjeu prioritaire reste la reconstruction, pas la perte de poids rapide.
Les traitements lourds bouleversent le fonctionnement digestif, la vitalité, l’immunité et les besoins nutritionnels. Les objectifs alimentaires sont d’abord de soutenir l’énergie, de préserver la masse maigre et de limiter l’inflammation.
Quels aliments privilégier pour se reconstruire ?
Miser sur la densité nutritionnelle est la clé. Les protéines de qualité (œufs, poisson, volaille, légumineuses), les légumes variés, les fruits frais, les huiles vierges (colza, lin, olive) et les produits fermentés (yaourt, kéfir, choucroute) renforcent la vitalité et aident à restaurer le microbiote intestinal. Les antioxydants des fruits rouges, du curcuma ou du thé vert soutiennent la protection cellulaire.
Exemple d’assiette post-cancer : un pavé de saumon vapeur, du quinoa, une poêlée de légumes colorés à l’huile d’olive, un yaourt nature, une poignée de fruits rouges.
Pour adapter son alimentation, mieux vaut fractionner les repas et privilégier les textures faciles à digérer, surtout en cas de fatigue ou de douleurs digestives.
Pour approfondir : Alimentation et cancer – Reseau NACRE
Peut-on jeûner après un cancer ? Ce que disent les études
Le jeûne intermittent fait l’objet de recherches pour ses potentiels effets bénéfiques en période de rémission, mais il n’est jamais recommandé en auto-prescription. Certaines personnes observent une meilleure récupération en espaçant légèrement les repas, mais tout changement alimentaire doit être discuté avec une équipe médicale.
La priorité reste d’apporter suffisamment de calories, de protéines et de micronutriments pour éviter la fonte musculaire et soutenir la cicatrisation.
Les cures restrictives, détox ou jeunes stricts sont fortement déconseillés dans l’année suivant un traitement lourd.
Pour aller plus loin : Effets du jeûne en oncologie – Centre Léon Bernard
Plantes et compléments à éviter absolument
Certaines plantes, bien que naturelles, perturbent les traitements ou modifient leur absorption. Le millepertuis, l’ail en forte dose, les pamplemousses ou la réglisse sont des exemples de produits à éviter sans avis médical. Les huiles essentielles, notamment celles de sauge, romarin ou menthe poivrée, doivent également être écartées en phase post-cancer.
Les compléments de vitamines et minéraux ne s’imposent que s’ils sont prescrits après un bilan sanguin. Privilégier une alimentation riche, naturelle et diversifiée, reste le meilleur rempart.
Pour toute démarche, privilégier le dialogue avec une diététicienne-nutritionniste formée à l’oncologie.
Construire une assiette simple, protectrice et légère
Privilégier la simplicité rassure l’organisme. Composer ses repas autour de trois à quatre ingrédients principaux, cuire à la vapeur douce, limiter les sauces et les assaisonnements agressifs, boire de l’eau pure et accorder du temps à la mastication favorise la digestion et limite la fatigue.
Un bol de riz demi-complet, quelques dés de tofu grillé, des épinards fondus, une compote de pomme maison : voilà un exemple équilibré, digeste et nourrissant.